Slam Zine

Edito

Claquaresser les mots à la face des autres.

Pour moi, slam, c’était d’abord au basket que cela pouvait se produire. Slam, c’était  Shaquille O’Neal qui détruisait le plexiglas d’un panneau de basket à New jersey,  dans une rencontre retransmise en quatre-vingt treize sur Canal Plus un samedi après midi .
George A-ddyt : « slam dunk » jusqu’à s’étouffer. Pour d’autres, Slam, ce sera peut-être les chanteurs qui se jettent dans la foule. Mais c’est peut-être  tout ça à la fois.

Le slam, c’est chaque personne qui peut briser la glace et se jeter à l’eau.

 Et pas besoin d’avoir la voix de la castafiore. C’est pas le son qui brise la glace, c’est le sens. Les glaces à briser sont des « glaces intelligibles » si Platon me passe l’expression.

Et des glaces, il y en a. Le ronron des discours quotidiens devient parfois insupportable, c’est pourquoi Dieu créa le Slam. Il vient d’Amérique. Parfois, il s’est organisé en de véritables pugilats verbaux, à la manière de combats de boxe.

Le slam peut se faire aussi tout doux, le mot murmuré a son impact. Je me répète mais c’est aussi le sens qui frappe ou qui caresse.

 Et Slam à Strasbourg, c’est une aventure qui a commencé depuis plus d’un an, on essaie de se faire entendre de ceux qui ont des textes à faire entendre pour qu’on puisse les entendre.

Et de ceux qui veulent juste écouter.  Et de ceux qui  ont des textes dans la tête ou dans les tripes ou dans les c… et qui n’en ont pas encore conscience. Les textes de ce slam’zine sont des exemples parmi ceux qui ont été dit depuis un an lors de slam sessions.

Philippe

(c) SAS - Slam Association Strasbourg 2004
#1
Hit-Parade
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